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Nan Goldin au Grand Palais en 2026 : une rétrospective immersive entre intimité et institution

Photo : Sebastien Desnoulez

En 2026, le Grand Palais de Paris consacrera une grande rétrospective à Nan Goldin, figure majeure de la photographie contemporaine. Intitulée This Will Not End Well, l’exposition plongera le public dans l’univers unique de l’artiste américaine, mêlant images captées sur le vif et projections immersives, pour un dialogue inédit entre la vie intime et le cadre institutionnel des musées.

Sommaire

Un parcours international avant Paris

La rétrospective This Will Not End Well est un projet itinérant d’ampleur mondiale.

  • Elle a débuté en 2022 au Moderna Museet de Stockholm,
  • puis s’est poursuivie au Stedelijk Museum d’Amsterdam en 2023,
  • avant de rejoindre la Neue Nationalgalerie de Berlin (23 novembre 2024 – 6 avril 2025),
  • et le Pirelli HangarBicocca de Milan (10 octobre 2025 – 15 février 2026).

La dernière étape de ce parcours sera Paris, au Grand Palais, du 11 avril au 20 septembre 2026. Une consécration symbolique dans une ville qui a souvent accueilli l’artiste et ses diaporamas, du Centre Pompidou à La Salpêtrière.

Le format immersif : quand la photographie devient récit

L’exposition met en avant la spécificité du travail de Nan Goldin : ses diaporamas sonores, véritables films composés d’images fixes accompagnées de musique. Ces dispositifs transforment la photographie en récit visuel, entre documentaire et confession intime.

Parmi les séries présentées, certaines sont devenues cultes :

  • The Ballad of Sexual Dependency, chronique des communautés underground new-yorkaises,
  • The Other Side, hommage à ses proches travestis et drag queens,
  • Memory Lost, évocation du combat contre l’addiction,
  • Sisters, Saints and Sibyls, réflexion sur le deuil et la mémoire familiale.

Le Grand Palais comme écrin patrimonial

Accueillir Nan Goldin au Grand Palais n’est pas anodin. Cet espace monumental, symbole de l’art et de la culture en France, créera un contraste fort entre l’aura solennelle du lieu et l’intimité brute des images.

Les photographies, souvent nées dans la sphère privée, prendront ici une nouvelle dimension : elles seront confrontées à l’architecture grandiose et à la mémoire patrimoniale d’un lieu qui a accueilli certaines des plus grandes expositions du XXe et du XXIe siècle.

Biographie et cheminement artistique de Nan Goldin

Née en 1953 à Washington D.C., Nan Goldin grandit dans une famille marquée par le drame : sa sœur Barbara se suicide à l’âge de 18 ans, un événement fondateur qui hantera son œuvre et nourrira sa quête de mémoire et d’identité.

Elle découvre la photographie à la fin des années 1960, puis étudie à la School of the Museum of Fine Arts de Boston. Dès ses débuts, elle rejette la distance documentaire pour développer une approche radicalement intime, où l’appareil photo devient le prolongement de sa vie personnelle.

Installée à New York dans les années 1970-1980, elle s’immerge dans les communautés underground : drag queens, artistes, amis en marge de la société. Elle photographie leur quotidien sans filtre, avec une sincérité brute, comme en témoignera sa série phare The Ballad of Sexual Dependency (1985).

Le sida, qui emporte de nombreux proches, marque un tournant dans son œuvre : ses images deviennent à la fois témoignage, mémoire collective et acte politique. Dans les années 2000, elle continue d’explorer l’intime tout en menant des combats publics, notamment contre la famille Sackler, accusée d’avoir favorisé la crise des opioïdes aux États-Unis.

Aujourd’hui, Nan Goldin est reconnue comme une artiste majeure, célébrée pour avoir transformé l’expérience personnelle en récit universel et pour avoir élevé la photographie intime au rang d’art muséal et politique.

L’impact artistique d’une rétrospective unique

Cette rétrospective au Grand Palais représente bien plus qu’un hommage : c’est une reconnaissance institutionnelle pour une artiste longtemps considérée comme marginale. Nan Goldin a bouleversé la photographie en plaçant la vie intime, les luttes personnelles et les communautés invisibilisées au cœur de son travail.

Présenter ses œuvres dans un cadre aussi prestigieux est un geste fort :

  • Cela inscrit son travail dans le canon de l’histoire de l’art, aux côtés des grands maîtres exposés au Grand Palais.
  • Cela met en lumière l’importance de la photographie comme moyen de témoignage social et artistique.
  • Enfin, cela consacre une artiste qui, tout en refusant les compromis, a marqué des générations entières par la sincérité et la radicalité de son regard.

Pour le public, cette rétrospective sera une expérience émotionnelle totale, entre esthétique, mémoire et conscience politique.

Conclusion : une expérience à ne pas manquer

La rétrospective Nan Goldin – This Will Not End Well au Grand Palais (11 avril – 20 septembre 2026) s’annonce comme l’un des grands rendez-vous artistiques de l’année. Entre diaporamas immersifs, récits intimes et reconnaissance institutionnelle, elle permettra de découvrir ou redécouvrir l’œuvre d’une photographe qui a su transformer sa vie et celle de ses proches en art universel.

Une exposition où l’intime devient patrimoine, et où la photographie se vit comme une expérience totale.

Murielle Buisson
Murielle Buisson

Date

10 septembre 2025

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